En conclusion de ce voyage en VR en France à l’automne 2025

 2025-10-06 En conclusion de ce voyage en VR en France à l’automne 2025

Quel beau voyage ce fut! Notre premier voyage en VR en Europe.  Nous avons imité nos amis Renée et Denis et avons loué un excellent petit fourgon bien aménagé à des propriétaires privés par l’entremise du site Yescapa.fr.  Avec cet organisme qui compte des centaines d’adhérents, on a eu le choix du VR pour les dates qui nous convenaient et au prix qui nous convenait aussi.  Le VR avait déjà 12 ans mais était en très bon état et très propre. 

Nous avons débuté notre périple le 9 septembre et nous avons remis le VR le 6 octobre.  Tout s’est très bien déroulé. Peut-être même mieux que prévu.

En ce qui concerne les dates du voyage, c’était parfait! Après la grosse saison touristique et après les grosses chaleurs.  La température ressemblait à celle de Québec en septembre: Journée entre 15 et 30C et nuits entre 6C et 15C selon les dates et les lieux. Nous avons eu droit à très peu de pluie et quand c’est arrivé, nous nous sommes ajustés.

Notre trajet a aussi répondu à nos attentes. On avait prévu une moyenne de moins de 100 km par jour et de nous restreindre au sud-ouest de la France. Grosso-modo un polygone délimité par Toulouse, Carcassonne, Les châteaux Cathares, Foix, Bagnères-de-Luchon dans les Pyrénées, Lourdes, Saint-Jean-Pied-de-Port, Biarritz, Arcachon, Bordeau, Saint-Émilion, le Périgord, Rocamadour, Lascaux, Figeac, Saint-Cirq-Lapopie, Cahors et Albi pour revenir à Toulouse.  

Nous avons parcouru au total 1860 km ce qui nous donne une moyenne de 69 km par jour. C’était juste parfait! Nous avons consommé 182 l de diesel pour une moyenne de 9,8 l/100km. C’est très bien pour le genre de véhicule et les types de routes que nous avons empruntées.

En ce qui concerne le camping, nous avons principalement couché dans des stationnements pour VR à la limite des villages, en périphérie des villes ou dans des vignobles. La majorité du temps, c’était gratuit mais parfois il fallait payer un peu pour le stationnement ou pour les services et l’eau .  Au global, ce type de camping fut très commode pour visiter et vraiment très économique.  Notre but dans ce voyage n’était pas de camper en nature à tout prix.  L’application Park4night fut extrêmement utile. On s’en est servi tous les jours. Beaucoup mieux qu’Ioverlander et bien moins cher sur une base annuelle.

La conduite fut relativement facile. En conduisant lentement et prudemment, les risques étaient minimisés. Bien sûr, il y a des particularités dans la conduite en Europe auxquelles il faut s’adapter: les routes étroites de montagne ou de campagne, les rues très étroites dans certains villages, les multiples rond-points et la signalisation quelque peu différente de celle qu’on utilise au Canada et aux USA, etc.  Nous avons trouvé que les conducteurs étaient en majorité courtois. Peut-être parce qu’on était plus gros qu’eux mais pas uniquement ça. Les gens sont habitués à céder lorsqu’ils n’ont pas la priorité ou lorsque cela ne passe pas tout simplement à deux véhicules de largeur. Ils sont aussi patients en général.

Le GPS du téléphone et les applications (Google maps, Waze) sont essentiels. On ne pourrait s’en passer.  Mais elles nous tendent parfois des pièges. Par exemple, Hélène a dû à quelques reprises descendre en vitesse du VR pour m’aider à reculer. Nous étions dans une impasse ou encore dans à un endroit où il était impossible de tourner à angle droit faute d’espace.  Cela nous fait des anecdotes à se raconter quand on sera vieux…

En ce qui concerne la téléphonie, j’avais un forfait avec la compagnie Orange à 100 GO pour 30 jours. Sans me priver du tout, j’ai utilisé 53 GO.  On n’a pas écouté de séries en vidéos cependant…Le numéro de téléphone français m’a servi à quelques reprises. C’était un peu plus dispendieux mais cela en vaut le coup.

Nos coups de coeur dans cette partie de la France furent bien entendu les sites patrimoniaux: de la préhistoire au Moyen-âge à la Renaissance. Histoire, architecture, art, religions au centre des préoccupations.  C’était le but principal du voyage au départ.

Également, les Pyrénées, les vignobles, les amis qu’on a revus après 13 ans, les musées, les paysages en général.

Nous aurions aimé faire la connaissance de plus de gens qui voyageaient comme nous mais on a vite réalisé que c’était difficile dans les endroits où nous campions. Comme c’est très serré comme espaces, les gens demeurent surtout dans leur VR après leurs visites et respectent l’intimité de leurs voisins qui respectent aussi la leur.  Bref, ce ne sont pas des conditions faciles pour faire connaissance et développer des liens.

Est-ce qu’on referait la même chose si l’on savait tout ce qu’on sait maintenant? Oui certainement. Presque tout était parfait! En plus, c’est un voyage qui fut très abordable. Bien moins cher que si on avait loué une voiture, couché à l’hôtel et mangé tout le temps au restaurant. Et avec toute la flexibilité dont nous sommes friands.

Hélène et Jean,

 en voyage en VR en France à l'automne 2025

D’Albi à Roques-sur-Garonne

 2025-10-05  D’Albi à Roques-sur-Garonne. 99 km.

Après la vidange et le plein d’eau, on quitte Albi par des petites rues et un pont qui nous permettent de regarder encore et d’apprécier ce fabuleux décor urbain avec la cathédrale, le Palais de la Berbie et le vieux pont. 

La route vers Toulouse est rapide et droite pour faire changement.  En passant, nous faisons le plein de gaz propane et dès notre arrivée à notre stationnement VR pour la nuit à Roques, nous faisons le plein de gazole et lavons l’extérieur du véhicule.

Nous entreprenons ensuite le lavage complet de tout l’intérieur. Tout y passe y compris le frigo et les fonds des armoires. On a pris soin de ce VR comme si c’était le nôtre durant les 27 derniers jours et on veut absolument le remettre dans l’état où on l’a reçu lors de notre arrivée.

Justement, Sophie et Anthony qui demeurent tout près d’ici viennent nous porter nos deux valises qu’on avait laissées en consigne chez eux durant notre séjour.  C’était beaucoup plus commode que de les mettre dans le rangement sous le lit.  On jase un peu avec eux et on continue nos travaux d’Astérix.

Le ménage nous prend quelques heures mais on prend une pause pour diner.  On prépare ensuite nos valises. Il faut bien ranger pour que les petits achats fait durant le voyage puissent entrer sans peine.  Demain matin, il ne restera qu’à faire à nouveau la vidange et le plein d’eau, laver la salle de bain et passer un petit coup de balai. 

Vers 15h30 on va prendre une petite marche au centre d’achat situé juste à côté et qui abrite la grosse épicerie E. Leclerc. C’est d’ailleurs à eux qu’appartiennent la station d’essence, le lave-auto et la halte VR. Mais comme c’est dimanche, tous les commerces sont fermés. Ça nous surprend toujours.  On se félicite d’avoir encore ce qu’il faut pour le repas de ce soir et le déjeuner de demain matin.  Finalement, l’expérience aidant, on a eu très peu de nourriture en surplus.

Nous revenons de notre marche autour du centre d’achat vers 16h30 et on se repose un peu avant l’apéro et le souper.

Ce soir, ce sera une soirée bien tranquille avec la lecture comme programme principal.

Demain nous rendrons le VR à Sophie vers les dix heures. On conclura le contrat après inspection de la conformité (pleins, propreté, etc) et on prendra un Uber jusqu’à notre hôtel à l’aéroport de Blagnac-Toulouse.  On n’a rien au programme par la suite. Possiblement juste du repos. On verra bien.

Après-demain, mardi le 7, nous prenons l’avion à 10h pour Montréal. On devra être à l’aéroport vers 7h environ. Pas mal du tout.  Le vol sur Montréal durera sept heures.  Nous avons un bon délai pour le vol vers Québec ce qui fait qu’on sera à la maison vers 20h environ, si tout va bien.  Je dis si tout va bien car les contrôleurs aériens Français ont déposé récemment un avis de grève pour les 7, 8 et 9 octobre. Donc on serait touché.… À suivre…

Dernière heure:  je viens de lire dans les nouvelles que les négociations ont progressé et que le syndicat des contrôleurs aériens a levé son avis de grève pour les 7, 8, 9 octobre. Ouf! Ça devait aller!

Dernière journée dans notre petit VR, tout propre
et prêt à rendre aux propriétaires demain matin

De Trespoux-Lassiel à Albi

 2025-10-04  De Trespoux-Lassiel à Albi. 117 km.

Nous avons passé une très belle nuit dans le vignoble du Château Des Fontanelles. Les seuls bruits ont été le chant d’une chouette hulotte et d’une chevêche d’Athéna. C’était plutôt agréable!

Nous quittons vers 9h15 et prenons les petites routes vers Albi. Les temps est brumeux et légèrement pluvieux. Nous faisons un léger détour pour aller visiter le plus beau village de France (en 2014) qui est Cordes-sur-ciel, malheureusement sans arc-en-ciel aujourd’hui. Chanceux on trouve une belle place de stationnement double sur la grande route.  Nous montons, et montons et montons, ensuite au sommet de l’éperon rocheux où se trouve le village, par d’étroites ruelles.  

La ville fortifiée au Moyen-âge comptait une succession de trois murailles. Il faut donc franchir plusieurs portes pour nous rendre au sommet c’est à dire au coeur du village. En ce samedi, la place centrale et la place du marché sont bien animées.  On ne saisit pas vraiment la thématique mais d’après les costumes portés par plusieurs commerçants ou exposants, ça nous fait un peu penser à l’Halloween.

Nous flânons un peu puis redescendons de l’autre côté du village par d’autres ruelles sinueuses.  On aurait aimé passer la journée ici mais il y a Albi qui nous attend et on a des choses à voir là-bas.

Nous arrivons à Albi vers 12h45 et nous nous installons au stationnement municipal pour camping-cars qui peut accueillir 50 véhicules.  Nous lunchons et nous partons ensuite à pied pour le centre de la ville, de l’autre côté de la rivière Tarn, celle qui donne son nom au département.  Nous empruntons la nouvelle passerelle pour vélos et piétons inaugurée au printemps 2025. Et de là, la vue sur la vieille ville est saisissante. La monumentale cathédrale Sainte-Cécile et son voisin, le Palais de la Berbie trônent au dessus de la rivière et de ses ponts magnifiques.   

Nous commençons par aller visiter la cathédrale qui a été construite sur une période d’environ 200 ans à partir du début du XIIIe siècle.  Franchement, on ne se souvient pas d’en avoir visité une si longue, si haute et surtout si richement décorée, à l’extérieur comme à l’intérieur.  Tout nous étonne! Les portes, les chapelles à l’intérieur, l’orgue gigantesque et somtueuse, le jubé finement ciselé localisé au centre entre le coeur et la nef. En bref, nous sommes épatés. Même si voir toute cette opulence est en même temps assez révoltant quand on considère la pauvreté du petit peuple à cette époque.

Nous allons ensuite au Palais de la Berbie, ancien évêché fortifié de la même époque que la cathédrale et aujourd’hui siège du Musée Toulouse-Lautrec, natif d’Albi. Les archevêques y ont siégé durant près de sept siècles avant d’être évincés par le gouvernement Français au début du XXe siècle lorsqu’on vota la séparation de l’Église et de l’État.  On pense même que le palais a servi aux inquisiteurs dans leur lutte contre les Albigeois, c’est à dire les Cathares hérétiques.

Nous faisons la file une quinzaine de minutes puis nous commençons notre visite en passant lentement de salle en salle.  Nous nous attardons bien sûr à tout ce qui concerne Toulouse-Lautrec.  Avec nos téléphones, on n’a qu’à pointer un code QR au début de la visite et l’on a ainsi accès gratuitement à un audioguide accompagné de textes et d’images. Vraiment bien comme approche.

Nous passons environ 1h30 dans le musée et allons ensuite faire le tour du gigantesque palais en nous demandant encore une fois comment l’Église catholique avait pu permettre ces excès de grandeur et de luxe durant des siècles. 

Vers 16h, nous allons nous promener dans les rues du Castelvieil et du Castelnau, le vieux quartier et le quartier neuf respectivement.  La plupart des rues sont piétonnes et les commerces sont bien vivants dans ce centre-ville, contrairement aux centre-villes canadiens ou américains détrônés par le centres d’achats.  Nous faisons quelques courses pour acheter du pain, un petit dessert et quelques fruits et légumes pour le peu de temps qu’il nous reste dans ce voyage.

Nous revenons au VR vers 16h30. La pluie commence à tomber quelques minutes avant notre arrivée et une grosse averse tombe sitôt qu’on entre dans le véhicule. Nous l’avons échappé belle.

Une bonne douche, le ménage des photos, le blogue, les nouvelles et c’est l’heure du souper accompagné de vin de Cahors du Château Des Fontanelles.

Soirée tranquille. Lecture et planification du dernier trajet vers Roques-sur-Garonne où nous remettons le VR à leurs propriétaires.